Toute lettre ou toute correspondance
a le pouvoir d’intriguer, d’éveiller la curiosité, d’embarrasser autant que de
saisir ou de capter par ce qu’elle porte de mystère et d’implicite. Là réside,
sans doute, la part de séduction exercée par les lettres sur le lecteur, mais
aussi la résistance qu’elles opposent à un usage immédiat. La trace porte en
elle l’idée de sens caché à déchiffrer, une sorte d’esthétique du caché. Ouvrir
une correspondance, c’est déjà participer de l’idée ou de l’illusion que le
caché est plus instructif que le visible ou l’apparent.
(DAUPHIN, Cécile, « Les
correspondances comme objet historique », Sociétés & Représentations 1/2002
(n° 13), p. 43-50. Disponível em:
<www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2002-1-page-43.htm>
Acesso em: 11/05/2015.
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