terça-feira, 28 de fevereiro de 2017

Recortes

Toute lettre ou toute correspondance a le pouvoir d’intriguer, d’éveiller la curiosité, d’embarrasser autant que de saisir ou de capter par ce qu’elle porte de mystère et d’implicite. Là réside, sans doute, la part de séduction exercée par les lettres sur le lecteur, mais aussi la résistance qu’elles opposent à un usage immédiat. La trace porte en elle l’idée de sens caché à déchiffrer, une sorte d’esthétique du caché. Ouvrir une correspondance, c’est déjà participer de l’idée ou de l’illusion que le caché est plus instructif que le visible ou l’apparent.

(DAUPHIN, Cécile, « Les correspondances comme objet historique », Sociétés & Représentations 1/2002 (n° 13), p. 43-50. Disponível em: <www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2002-1-page-43.htm> Acesso em: 11/05/2015.

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